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05 mars 2008

L'autonomie revendiquées par les élus de Bejaia

Selon le quotidien algérois, l'Expression du 03 Mars 2008, l'économie de Bejaia est sinistrée.

La première session ordinaire de l’APW de Béjaïa a été marquée, hier à son ouverture par l’allocution de son président qui a brossé un tableau noir de la situation générale de la wilaya. Un tableau contesté par le chef de l’exécutif qui a tenu, par ailleurs, à faire quelques mises au point. Tout en estimant que la wilaya de Béjaïa «a des atouts certains et multiples et ne demande qu’a prendre son essor.»

Les intervenants notent que «aujourd’hui, elle est stigmatisée, marginalisée, isolée politiquement et socialement, martyrisée et meurtrie dans sa chair». En un mot, «elle est écartée du schéma directeur national et du développement économique».

L’APW de Béjaïa veut pour preuve «la délocalisation peu cavalière de la raffinerie d’El Kseur, la sous-classification de l’aéroport, le rétrécissement et le cloisonnement du port, la liaison chimérique de Béjaïa à l’autoroute Est-Ouest et enfin la substitution aux forceps du tourisme au profit d’autres...». Et de s’interroger: «Où est la place de Béjaïa dans ce million de logements?». Quant à la pénétration du gaz de ville «avec un taux de 17% nous fermons très certainement la marche», ajoutent les intervenants qui reviennent aussi sur l’implantation des directions régionales dont certaines «frisent carrément la provocation sinon la hogra, à l’instar de la direction régionale des Douanes et celle de l’EPB». «Les Bédjaouis sont unanimes sur la nécessité de restaurer et de préserver leurs milieux naturels», soulignent-ils tout en estimant que «l’heure est à la reconquête». Pour ce faire, il est préconisé une volonté politique qui s’illustrera par «la définition des zones touristiques, le classement de Béjaïa en zone prioritaire nationale». Unique façon de mettre fin à «l’état de sous-développement et de déstructuration dans lequel se trouve notre wilaya» jugent-ils. Et de conclure qu’«au-delà de la nécessité admise d’un plan de rattrapage pour la mise à niveau de la wilaya, nous revendiquons pour notre wilaya un plan de financement conséquent à l’image des plans de financement du Sud et des Hauts-Plateaux».

Dans sa réaction, le wali contestera les propos tenus par rapport à la raffinerie qui, dira-t-il, «n’est pas délocalisée puisqu’elle n’a jamais été localisée à Béjaïa qui reste une wilaya parmi les quatre en course» et de rappeler «les 75 milliards de dinars alloués à la wilaya, le barrage de Tichy haff et les PCD qu’on n’arrive pas à consommer dans les délais» pour battre l’argumentaire de l’APW.


Selon la Dépêche de Kabylie, autre quotidien ... algérois, "Les élus veulent un plan spécial et une autonomie".

Cela fait sourire (jaune) les responsables de l’Administration. C’est véritablement une refondation de l’Etat que revendique l’APW de Béjaïa : une sorte de réorganisation qui emprunte au schéma des Conseils régionaux français, un accroissement des prérogatives des élus et une plus grande autonomie organique.

Même si la littérature de l’auguste assemblée use de mots très « softs », il n’en demeure pas moins que le contenu est celui d’une revendication démocratique décentralisatrice.

Concrètement, l’Assemblée populaire appelle au terme de sa session ordinaire du printemps, clôturée avant-hier, à une plus grande autonomie pour la wilaya de Béjaïa ainsi qu’un « plan spécial » de développement.

Cette autonomie impliquerait une implication active des élus dans le processus de développement « notamment dans la définition des priorités tant locales que régionales (PSD, PCD, etc.) et l’intégration des élus APW dans les comités techniques de Daïra », est-il écrit dans la résolution qui a sanctionné cette session. Pour précision, PSD signifie « plans sectoriels de développement », élaborés dans les bureaux capitonnés d’Alger.

Autonomie, c’est- à-dire aussi « l’implantation dans notre wilaya des directions régionales relevant de sa compétence », indique la résolution de l’APW. Il faut savoir en l’occurrence que certaines directions administratives continuent toujours d’être domiciliées à Sétif, la wilaya-mère de Béjaïa.

La wilaya traîne par ailleurs d’immenses retards de développement, selon le P/APW. « Le rapport présenté par le wali relatif au bilan des réalisations de l’année 2007 confirme la situation de malaise général partagé et décrié par l’ensemble de la population de notre wilaya », souligne Hamid Ferhat. Le taux de consommation des crédits demeure de l’ordre de 40%. Ainsi et considérant que « le rééquilibrage des investissements revêt un caractère prioritaire », l’APW en appelle à un « plan spécial de financement » pour « l’arrimage de notre wilaya au développement national. »

L’APW qui remobilise aussi une vieille revendication du FFS appelle à la prise en charge de la Garde communale sur le budget de l’Etat et sa dotation d’un statut. Et dans une allusion à peine voilée au méga- projet de Rebrab à Oued-Agrioune à la « transparence la plus totale » dans la création des zones d’expansion touristiques.




Les Chroniques du [CyberKabyle].

L’huile d’olive de plus en plus chère

Selon le quotidien à prétention économiques "Le Maghreb" du 5 mars 2008, "L’huile d’olive de plus en plus chère".

Le prix de l’huile de l’olive a connu ces derniers temps une forte hausse et atteint désormais les 400 DA. A Sétif, Jijel ou encore en Kabylie, les prix pratiqués diffèrent, certes, mais restent tout de même élevés si on les compare bien entendu, aux prix pratiqués il y a une année. Pourtant, la production de l’huile d’olive est en augmentation de près de 70% par rapport à la saison dernière (2007), mais cela n’a pas empêché une envolée. La hausse est presque de 30% par rapport à la saison précédente. Les raisons de cette augmentation des prix sont multiples. Dans certaines régions, comme Kabylie, il y a la rareté du produit. Les incendies et la sécheresse ont causé des pertes considérables à la filière oléicole. Il y a aussi les mauvaises conditions de la cueillette des olives. Par conséquent, les rendements sont faibles.

Un élément important à ne pas perdre de vue également, à savoir la flambée des prix des huiles alimentaires et végétales sur le marché mondiale.

La solution reste celle de la promotion et du développement de la filière oléicole.
C’est ce qu’ont fait les pays qui se hissent au top du classement des producteurs de l’olive et de son dérivé l’huile d’olive. On trouve l’Espagne au premier rang. Un pays héritier d’une culture oléicole assez ancienne et riche.

Le patrimoine oléicole mondial étant d’environ 830 millions d’oliviers, l’Espagne avec, à elle seule, 300 millions d’oliviers, couvrant deux millions d’hectares, soit 27% de la superficie mondiale d’oliveraies et environs 260 variétés d’oliviers cultivés, est le 1er exportateur de la matière dans le monde, où entre 750 000 et 1,5 million de tonnes d’huile d’olive produites annuellement et 300 000 et 600 000 tonnes exportées vers les 5 continents ainsi qu’une distribution dans plus de 100 pays. Pour l’huile d’olive en vrac, les principaux pays qui achètent en Espagne sont principalement l’Italie, la France, le Portugal et le Royaume-Uni.

Pour l’huile d’olive embouteillée, parmi les principaux pays qui achètent en Espagne figurent l’Australie, les Etats-Unis et le Japon.

Hors de la CEE (Communauté économique européenne), les principaux pays producteurs sont la Turquie, la Syrie, la Tunisie, le Maroc, l’Algérie, la Palestine et la Jordanie. Une même disparité s’observe pour la consommation d’huile d’olive. Ce sont les Grecs avec 24 kg qui en consomment le plus, suivis des Espagnols 10 kg et des Italiens 11. La consommation d’huile d’olive dans les pays de l’Europe du Nord étant beaucoup plus faible.Dans la rive sud de la Méditerranée, le Maroc, classé après la Tunisie, a produit en 2007 plus de 120 000 tonnes d’olives, contre 104 000 tonnes en 2006, soit une hausse de 13%. Selon les chiffres de l’Office régional de la mise en valeur agricole de Tadla (ORMVAT), cette quantité devrait permettre la production de 10 000 tonnes d’huile, en hausse de 17% par rapport aux 7 600 tonnes produites en 2006.En Algérie, la production d’huile d’olive a atteint pour l’exercice passé, un peu plus de 35 000 tonnes et celle de l’olive de table 80 000 tonnes. Comparée à celle de la Tunisie, la production de l’Algérie en huile d’olive ne représente qu’un tiers. Il faut donc doubler d’effort rien que pour s’aligner sur nos voisins qui aspirent de plus en plus à grignoter des parts de marché en Europe et aux Etats-Unis, où l’huile d’olive vierge est très demandée. Nous pouvons le faire nous aussi. Pourquoi pas ?






Les Chroniques du [CyberKabyle].

REEDITION Lounès Matoub Rebelle (éditions Stock)

Les éditions Stock viennent de rééditer le livre de Lounès Matoub, chanteur berbère assassiné le 27 juin en Kabylie, et dont le meurtre est revendiqué par un chef dissident du Groupe Islamique Armé (GIA). "Je veux continuer à exister et à chanter en toute liberté. L'Algérie islamique n'existera pas", disait-il à la fin de ce livre, paru en 1995. "Puisqu'ils n'ont pas réussi à me briser en quinze jours de captivité, je leur prouverai, nous leur prouverons, que nous sommes plus plus forts qu'eux. Rien ne pourra nous arrêter. Notre combat est juste et noble. Nous ne laisserons personne nous abattre. J'en fais le serment", ajoutait-il. Le 9 octobre 1988, un gendarme lui avait tiré à bout portant cinq balles de Kalachnikov. Le 6 août 90, il avait été poignardé dans l'enceinte même d'une brigade de gendarmerie. Le 25 septembre 94, il a été enlevé par le GIA, puis jugé et condamné à mort par le mouvement clandestin armé. Il vivait depuis la plupart du temps en France. Un chef dissident du GIA, Hassan Hattab, a revendiqué l'assassinat du chanteur, qualifié "d'ennemi de Dieu", dans une embuscade en Kabylie.

La République des Lettres, jeudi 1 avril 1999

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