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16 mai 2010

Joan Laporta. Du Barça au mandat

Joan Laporta. Le triomphant président du club de foot catalan s’apprête à entrer en politique, côté indépendandiste.


«La farce est terminée, nous n’avons plus rien à faire avec l’Espagne. Nous avons joué le jeu pendant trois décennies. Or, Madrid nous coupe les vivres, n’investit pas ici et nous spolie sur le plan fiscal. Personnellement, je m’en réjouis car cela nous pousse vers l’indépendance. Moi, je veux un Etat. L’Etat, c’est la seule garantie qui nous permette de décider de notre sort.»

Peu avant d’être élu président du Barça, en 2003, il disait idolâtrer Johan Cruyff, légende vivante du club, et vouloir se réincarner en Pep Guardiola, le joueur de référence d’alors. C’est peut-être toujours le cas. Mais à le voir, radieux, triomphant, on jurerait qu’il s’aime beaucoup et qu’il ne dédaignerait pas se réincarner en lui-même. C’est lui qui vient de nommer Cruyff, dont il est l’ami et l’avocat, «président d’honneur» du F.C. Barcelone. Et Guardiola est son entraîneur parce qu’il le veut bien. A 47 ans, Laporta donne sa pleine mesure en Laporta.

Dans le club, c’est «el Presi», le président. Déjà sur une stèle, déjà sur un piédestal. Un homme débarrassé de tout complexe, à qui personne ne fait de l’ombre. Il est à son zénith, la lumière est son univers. Et ce matin, il brille, irradie et resplendit. Il a surgi en trombe, le sourire et le fard d’un acteur d’Hollywood, la bedaine du bon vivant, sans la préoccupation d’arriver (très) en retard. Une équipe de télé l’attend, des coupes l’environnent comme les trophées d’un empereur, une cour lui fait cortège, Laporta est dans son élément. Rolex et costume de marque, attablé en toute aise dans une salle du Camp Nou, le temple du foot de Barcelone.

Alors, il faut écouter le speech du Presi, si possible sans l’interrompre. Le voici parti à relater par le menu ses sept années à la tête du club. C’est indéniable, le bilan est glorieux. Un chiffre d’affaires passé de 123 à 410 millions d’euros, le deuxième du monde derrière le Real Madrid. ô rage, ô désespoir. «Mais attention, si au lieu d’avoir Unicef sur notre maillot, on avait un sponsor comme eux, on serait les premiers, d’accord ?» 175 000 socios (contre 105 000 en 2003), 36 millions d’aficionados dans le monde, ça en jette, évidemment. Tout comme les titres, une bonne flopée depuis que le jeune président est aux manettes. En 2009, le Barça a pulvérisé les records, gagnant absolument tout, dont la Ligue des Champions, la Liga et la Coupe du Roi. Le Presi déborde d’euphorie : «Et le Barça gagne avec la manière, avec générosité.» Le panache, le jogo bonito, c’est l’ADN du club qu’il résume ainsi : «Contrôle du ballon, jeu à deux touches, tout vers l’attaque et beaucoup de buts.» Le style Cruyff, en somme.

Ah, Cruyff ! Laporta est en culottes courtes dans les années 70 quand, sur le terrain, la star néerlandaise fait vibrer les culés, les supporters du F.C. Barcelone. Avec son père, son grand-père, Barcelonais de souche et de cœur, Joan tombe dans le chaudron à jamais. L’élève des pères maristes entre pour de bon en religion, celle du Barça, où on ignore la défroque. Laporta voit réapparaître Cruyff comme le Messie dans les années 80-90. Le brillant étudiant en droit s’enthousiasme devant les prouesses de la dream team entraînée par le grand Johan.

La passion de Laporta l’amène à tisser des liens d’amitié avec le gourou intouchable établi en Catalogne. En 2003, six candidats se présentent à la présidence du club. Laporta est loin d’être le favori, mais le soutien de Cruyff favorise sa victoire. Depuis, tout lui a été zéphyr. Les finances, les titres, la renommée. Et, peut-être, plus que tout, avoir damé le pion au Real Madrid, le sempiternel rival. La déculottée (2-6) infligée l’an dernier sur le terrain ennemi est gravée en lettres d’or. Il fallait voir le visage extatique de Laporta, dans la tribune présidentielle, se délectant de l’humiliation madrilène.

«Le Barça, c’est la sublimation épique du peuple catalan», disait l’écrivain barcelonais Manuel Vázquez Montalbán. La citation figure dans le magazine interne, et Laporta l’incarne on ne peut mieux. Laporta, ambassadeur charismatique dans les 1500 peñas, les clubs de supporters. Laporta, VIP médiatique des fondations caritatives pour l’enfance du Barça. Il résume ainsi sa mission, devenue stratégie : «Le Barça, c’est à la fois le club le plus catalan, et le plus universel.» On pourrait aussi dire, à rebours : plus il tend vers l’universel, plus Laporta se sent catalan. Lorsqu’il énumère les pays étrangers visités, il cite l’Inde, puis l’Espagne. «Oui, oui, j’insiste, l’Inde et l’Espagne, au même niveau !» Laporta est un catalaniste assumé, militant, radical, le premier Presi à avoir rompu la neutralité de rigueur. A la Masía, les terrains d’entraînement du club, il a fait enlever l’étendard espagnol. Les joueurs, même étrangers, sont priés de ne s’exprimer qu’en catalan. Le jour de la Diada, la fête nationale catalane, on l’a vu reprendre des slogans séparatistes. Et aussi, clore en orateur enflammé un referendum (illégal) sur l’indépendance de la Catalogne.

«La farce est terminée, dit-il, nous n’avons plus rien à faire avec l’Espagne. Nous avons joué le jeu pendant trois décennies. Or, Madrid nous coupe les vivres, n’investit pas ici et nous spolie sur le plan fiscal. Personnellement, je m’en réjouis car cela nous pousse vers l’indépendance. Moi, je veux un Etat. L’Etat, c’est la seule garantie qui nous permette de décider de notre sort.»Laporta parle avec faconde, avec emportement, comme un tribun politique qu’il est déjà. A la mi-juin, il aura achevé les deux mandats autorisés à la tête du Barça. Or, Laporta est trop grisé par l’exercice du pouvoir pour se contenter de son cabinet d’avocat. Cela tombe bien, les législatives régionales ont lieu en septembre, l’indépendantisme est en vogue (il est passé de 14 à 19 % en quatre ans) et Laporta a le charisme d’un Kennedy local. On l’annonce parachutiste doré, tendance populiste, d’un anonyme groupuscule, Reagrupament, et on le crédite de 12 à 15 % des votes. Lui se définit comme «un indépendantiste du centre». «Ces derniers temps, estime un journaliste, il a pété les plombs. Il n’imagine pas qu’après le Barça, il risque de dégringoler de haut».

Lui jubile, il entrera en politique. «Je pense avoir montré au Barça mon étoffe de leader.» Parfois même aux forceps. Ce président dur à cuire a résisté à une motion de censure, à une affaire d’espionnage dont il aurait été l’instigateur, à des liaisons dangereuses avec un ex-beau-frère franquiste - il est désormais séparé de sa femme, Constanza Echevarria. Le pouvoir absolu ne se partageant pas, Joan Laporta a aussi fait le ménage, et viré 17 cadres du club.

Autoritaire, le Presi est aussi un émotif. En un quart de seconde, il vous donne l’accolade, s’irrite, s’indiffère, rit de bon cœur, traite un éconduit de «couillon». Au début de l’entretien, il râle car un de ses trois fils, celui de 11 ans, boycotte le déjeuner paternel. Au beau milieu, il a les larmes aux yeux lorsqu’on lui annonce que Samaranch, le Catalan olympique et ancien ministre de Franco, vient de décéder.

C’est l’heure de la photo. Dans l’obscur salon, il met la main dans son veston, à la manière de Napoléon, et s’esclaffe. «Voyez, je peux même ressembler à un indépendantiste corse !». Puis il se ravise : «Il faut donner une image plus lumineuse de la Catalogne. Allons dans un endroit mieux éclairé !» Direction la salle des trophées. Ça y est, la Catalogne est illuminée. Joan Laporta aussi.

En 7 dates

1962 Naît à Barcelone. 1996 Soutient un mouvement indépendantiste catalan. 2003 Président du Barça. 2008 Evite une motion de censure. 2009 Six titres, dont la Ligue des Champions. 15 mai 2010. Dernière journée de la Liga. Juin 2010 Quitte la présidence du Barça.


Du Barça au mandat

Les Chroniques du [CyberKabyle].

La Kabylie en panne de développement - Le chômage augmente, les promesses patinent


Depuis près de deux décennies, le chômage est la caractéristique la plus répandue de la jeunesse de Kabylie qui se sent complètement abandonnée, même quand les plus chanceux accèdent, au bout de péripéties interminables, aux dispositifs d'aide à l'emploi de jeunes. La catégorie des sans-emploi représente 25,6 de la population en âge de travailler, selon un taux officiel de chômage dans la wilaya de Tizi Ouzou rendu public en 2006 par une direction de wilaya.

Algérie: La Kabylie en panne de développement - Le chômage augmente, les promesses patinent

14 mai 2010

Abranis -"Thalithe" (La Voix du Globe, 1975) by Cyberkabyle


"Thalithe" le mythique morceau des Abranis La face B, du second 45T des Abranis sortit en 1975, avec le label "La Voix du Globe" ...

Abranis -"Thalithe" (La Voix du Globe, 1975) by Cyberkabyle



La face A, de ce même 45t "El Mossika". Ce morceau est renié par le groupe.

Abranis - El Mossika (La Voix du globe, 1975) by Cyberkabyle

07 mai 2010

Votre blog est censuré ? Un guide pratique pour en créer un miroir | ReadWriteWeb France

gv-guideUn guide pratique pour contourner la censure


Global Voices vient de publier sur son site Advocacy, dédié à la défense de la liberté d’expression en ligne, un nou­veau guide Advocacy 2.000: Créer un site miroir d’un blog Wordpress cen­suré. Cet ouvrage, à l’heure où l’internet Tunisien subi une vague de cen­sure sans pré­cé­dent, est plus que jamais utile. Si cette page (comme d’autres ici) venait à être cen­su­rée, soyez sûr que vous retrou­ve­rez ce guide sur des sites de direct down­load, des tra­ckers bit­torent, eMule, et même des clés USB atta­chées à des pigeons voya­geurs si c’était notre der­nier recours (bonjour a l’ATI au passage).

Sommaire

  1. Dupliquer les conte­nus de votre blog sans site miroir
  2. Sécuriser votre blog
  3. Présentation des tech­niques de fil­trage sur Internet
  4. Déterminer si et à quel point votre blog est bloqué
  5. Créer un site miroir pour votre blog WordPress
  1. Obtenir et confi­gu­rer votre nou­veau nom de domaine ou sous-domaine
  2. Choisir, télé­char­ger et ins­tal­ler un péri­phé­rique WordPress pour créer un site miroir
  3. Configurer le périphérique
  4. Connaitre les risques de déclas­se­ment et de chute de fréquen­ta­tion de votre blog
  5. Informer vos lec­teurs de l’existence du site miroir

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** Pour une des­crip­tion des point forts et des points faibles des outils pour déjouer la cen­sure, voir : “Internet Freedom: Beyond Circumvention“ (La liberté sur Internet au-delà de la cen­sure), sur le blog My Heart’s in Accra (Mon cœur est à Accra), du 22 février 2010.

02 mai 2010

Podcast des musiques sahariennes Imidiwan #9. Mai 2010.

Imidiwan #9: "Mai 2010. Avec Etran Finatawa, Indjaran, Alla, ..."