Rechercher dans ce blog

07 décembre 2011

Taâchourt, la fête des absents

Fêtée ce lundi 5 décembre à travers tous les villages de Kabylie comme dans toutes les contrées de notre vaste Algérie, Taachourt est la journée où l’on se souvient des absents, des morts, des disparus .Nous nous recueillons devant leurs tombes, nous célébrons leur mémoire dans les mausolées, nous convoquons les plus vieux souvenirs pour en tirer gloire et  nous en alimenter. En leur nom nous faisons don d’oboles,  d’une partie de nos biens, pour secourir les pauvres et les démunis.

Taâchourt  fait partie de ces moments privilégiés, ces haltes providentielles où l’on tente d’être soi-même, de se réapproprier des oripeaux de notre culture, de retrouver des repères et des appartenances dans ce grand fouillis de valeurs gadgétisées que nous appelons modernité ! Notre identité en perpétuelle recomposition est faite de rituels conviviaux, de traditions festives et de coutumes tenaces qui se diluent peu à peu en se mariant avec les attributs mutants de la  vie moderne superficielle. Nous exprimons ce cocktail culturel en nous infligeant une multitude de comportements sociaux  éphémères et singuliers souvent folkloriques qui habillent notre identité du jour, et qui font que nous sommes nous et pas les autres.

C’est souvent une belle confusion dans les esprits, notamment chez les jeunes ! Quelles différences dans les contenus entre Yennayer, et Tafsout  entre le Mouloud et Taachourt ? Que reste-t-il donc de cette fête religieuse antéislamique ? On se réfère alors fatalement aux souvenirs des anciens ! Taâchourt est une journée particulière. Elle n’a ni le caractère libérateur de l’Aid’Sghir qui met fin à un mois de privation et à la gloutonnerie nocturne du Ramadhan, ni le cachet sacrificiel rituel de l’Aid-el-adha ! Elle ne prend pas non plus les formes carnavalesques de « Amenzou Tefsout » où des hordes de jeunes sortent dans des tenues bariolées excentriques pour se rouler dans l’herbe et  accueillir le printemps ou encore les sorties villageoises pour des pique-niques lors des « Labours d’Adam » à l’occasion du tracé du premier sillon d’automne accompagné des rites propitiatoires. Taâchourt, fête juive que les musulmans se sont appropriés prend un caractère de fête moderne, proche du 8 mars, la journée internationale de la femme, puisqu’elle suspend tous les grands travaux pour la gent féminine. La filature et le tissage, les moutures et les lavages de linge à l’exception  de la cuisine sont interdits sous peine d’une malédiction qui s’exprimera par des trémulations des membres supérieures. Cette croyance est à l’évidence colportée par nos grand-mères qui y trouvaient autrefois leur avantage, un moment pour se soustraire aux corvées paysannes éreintantes.

                                                                   Se recueillir sur les tombes

 Dans la vallée de la Soummam et les villages des contreforts méridionaux du Djurdjura, Taâchourt est la fête des absents. On ne parle pas de morts  parce que, pour nous, les âmes sont immortelles, elles rodent, et reviennent régulièrement nous imposer des célébrations, des commémorations. Elle revêt un caractère de rite collectif dominé par la visite au mausolée de l’ancêtre, le recueillement sur les tombes des proches défunts, le don et  l’offrande de tout ce qui peut soulager des familles pauvres et le repas spécial préparé avec les restes de viande du mouton de l’Aid. Pour le symbole on ne consomme rien de frais, mais des restes et des conserves (olives  et figues sèches, viandes conservée au soleil, céréales et fruits secs ) .On prépare une galette de semoule de blé farcie de viande sèche (Achedlouh) que nous consommons fumante arrosée d’huile d’olive nouvelle. Le partage avec les voisins et les passagers complète le rite.

Etant l’aîné de la famille, le devoir d’accompagner ma vieille mère dans la visite du mausolée m’incombe de facto. Le fils cadet l’a déjà menée visiter le cimetière tôt dans la matinée. Comme durant la fête de l’aid-El-Adha, les familles se rendent dès les premières lueurs de l’aube au cimetière pour se recueillir devant les tombes de leurs proches. On y récite des sourates et des prières bienfaitrices. Quand le souvenir est trop vivace on soulage son coeur par des larmes sincères. Ma mère a coutume de s’asseoir longuement à côté de  la tombe de son mari et de celle de sa belle mère Elle n’a pas dérogé à la règle cette année encore .Autrefois elle parlait à son mari, lui donnait des comptes sur la marche de la maison comme elle le faisait de son vivant ! Depuis qu’elle n’a plus les rennes de la famille elle ne lui parle plus. Elle se contente de prier et de demander le pardon aux âmes des anciens. « C’est à toi de leur accorder le pardon pour toutes les misères qu’ils t’ont fait subir » affirme son fils cadet   « Ne blasphème jamais en ce lieu » répond la vieille Tassadit. L’après-midi est réservé au mausolée.

Nous remontons de Tazmalt à travers les hameaux montagneux du versant sud de la grande dorsale du Djurdjura qui domine la haute vallée de la Soummam.  Agoni-Goroiz, le chef-lieu de la commune d’At-Mélikèche, à 1000 m d’altitude, est animé par ce bel après-midi ensoleillé .Un monument aux morts est récemment dressé sur la droite du siège de l’APC. Les coteaux moutonnant  vers l’est à perte de vue se recouvrent d’une verdure naissante. De jeunes bergers gardent des chèvres entre les figuiers dénudés par la main de l’hiver et les frênes à l’allure fantomatique. Le panorama est d’une beauté incomparable, nous dominons les fins fonds des plaines verruqueuses du Hodna au sud, les mystérieuses pinèdes du Tamgout à l’ouest, le majestueux vallonnement brumeux des monts Bibans qui étirent la basse vallée vers les lointains Babors qui mouillent leurs pieds dans la méditerranée.

Une association au service des démunis 

Chaque année à pareille période les villages des At-Mèlikèche se mobilisent  pour vivre l’événement. Sertis comme les perles d’un chapelet rougeâtre sur le chemin de wilaya n°7 qui serpente à travers les contreforts des monts d’Agdal, les dix hameaux de la vieille tribu originaire de la Mitidja, sont fédérés par la mémoire de  leur guide spirituel Sidi-El-Moufaq, un lettré andalou chassé d’Espagne, à la fin du 15ème siècle. Les règles de cohabitation sociale instituées par ce meneur d’hommes sont encore appliquées de nos jours telles que prescrites dans son ouvrage datant de l’an 902 de l’hégire (Taâlaqt).Une association socioculturelle portant le nom de l’ancêtre active en organisant festivités, célébrations rituelles et commémorations. Taâchourt entre dans le programme annuel de cette association : « Nous avons accueilli plus de 2000 visiteurs, venus depuis ce matin se recueillir devant le tombeau du Saint Sidi-El-Moufaq, le guide spirituel de la vieille tribu des At-Mélikèche. Nous avons offert à tout un chacun de la limonade et des gâteaux ! Les femmes et les enfants sont très nombreux comme vous pouvez le constater » affirme Zoubir Badji le président de l’association Sidi-El-Moufaq qui gère le mausolèe au nom des 13 villages qui revendiquent un lien historique avec le saint homme, avant d’ajouter « L’association a offert pour les familles pauvres de chacun des treize villages une quantité de coupons de tissu équivalente à une centaine de robes »  A chaque événement l’association engrange un pactole intéressant,en plus des dons en nature, tissus, animaux de sacrifice etc . « Cet argent sera compté en public et versé au compte bancaire de l’association .Il servira à l’assistance les pauvres et les nécessiteux de notre commune. Tout comme nous pourrons financer des travaux de nature sociale comme l’AEP, l’ouverture de pistes, la construction de fontaines, de maisons pour les jeunes etc. » explique Abdelhafid Oulebsir, descendant de la lignée de Sidi-El-Moufaq et  membre de l’association éponyme.

Le cercle des bénédictions

L’incessant défilé de femmes et de jeunes filles tourne  devant le cercle des bénédictions (Agraw).  Une dizaine de marabouts lancent à haute voix des suppliques  et des prières pour intercéder auprès des hautes divinités .Les demandes sont pressantes,il s’agit de hâter la guérison d’un malade, mettre fin à la stérilité d’un couple, ramener saint et sauf un émigré qui tarde à revenir, redonner de la chance à de nombreux infortunés qui n’arrivent pas à trouver  la voie du succès, protéger du mauvais œil une famille qui a socialement réussi et bien d’autres miracles que de nombreux pèlerins pourront jurer avoir vu s’accomplir. Le parvis (azriv) de plus de 400 m²  ombragé par un palmier tricentenaire et les ramures tentaculaires d’un figuier géant, est noir de monde. Les uns s’en vont d’autres arrivent. Le parking est saturé. Hadj Sghir , le rapsode au turban de soie jaune crie plus fort que jamais, appelant Dieu, quémandant une saison prolifique, le retour des émigrés (Ighriven), la prospérité et la tranquillité pour la région .En chœur les marabouts du cercle approuvent d’un mouvement du corps ,le buste vers l’avant  répétant « Amin,ya reb El-alamin ».
Les oboles (waâda) pleuvent, des billets de 200, de 500 voire de 1000DA sont rangés dans  un coffre en bois. Après avoir longuement attendu son tour, une vieille femme, dépose ses billets auprès du marabout Hadj Abdelkader, 200 DA  pour chacun de ses enfants et autant pour les absents. « Priez pour mes enfants, qu’ils aient de la chance, que dieu éloigne d’eux les maléfices et la haine de leurs ennemis ». Le marabout lance d’une voix gutturale fatiguée des suppliques à donner la chair de poule. La vieille a les larmes aux yeux .Nous quittons le cercle des bénédictions pour visiter la crypte. Des milliers de ces êtres simples à l’âme candide  fêtent Taâchourt en ce lieu environné de magie, animé par de vieilles croyances et des rites immuables. Ils ne partiront pas sans avoir mangé du couscous de la Baraka et bu de l’eau de source pour la purification. Les vieilles personnes se recueillent devant le tombeau de l’ancêtre dans la grande pièce où sont réunies ses reliques et ses symboles. Des grappes de  grand-mères bavardent et se confient pour soulager le poids de l’âge, les tourments des multiples échecs et des anciennes souffrances. De belles et graciles jeunes filles habillées de jeans ou de robes kabyles accompagnent leurs mamans dans ce pèlerinage. Cette visite d’un espace-temps d’une autre durée mettra sans doute toutes les chances de leur coté. Par ces temps de misère sociale et de déclin intellectuel,il faut bien s’accrocher à quelques rêves,mêmes les plus fantasmatiques.               

Texte de Dda Rachid Oulebsir.


Ecrivain, essayiste, chercheur en Culture populaire.
Diplômé d’études approfondies en Economie politique
des universités Paris-13-Villetaneuse et Paris-1- Panthéon Sorbonne...


Les Chroniques du [CyberKabyle].

15 avril 2011

État central et autonomie régionale: la dépossession économique de la Kabylie( Exemple de l'oléiculture)

Introduction : L’Etat algérien, de par son essence jacobine, a pour réflexe vital de centraliser tous les pouvoirs de décision, de l’élaboration à l’exécution, de toutes natures, politique, financière, judiciaire, militaire, policière, culturelle, cultuelle… Mais c’est sans doute dans la sphère économique qu’il arrive à asseoir son hégémonie de sorte à s’assurer, de façon pérenne, la dépendance de la population de ses principaux  réseaux  monopolistes de distribution de biens de consommation importés,  grâce à une importante rente pétrolière, traditionnellement des marchés occidentaux et  tout récemment des économies d’Extrême-Orient.

Reproduisant les pratiques et les réflexes du colonialisme français, il installe une suprématie sans partage, luttant sans merci contre toute autonomie économique régionale en se rendant maître des activités économiques et sociales qui constituent le socle  identitaire  et  l’expression  de la personnalité culturelle de nombreuses régions d’Algérie. C’est le cas de la viticulture pour l’ouest du pays, de l’agrumiculture pour la Mitidja, de la culture des dattes pour les oasis, de l’alfa pour les régions steppiques, de la céréaliculture pour les hauts plateaux et de l’oléiculture pour la Kabylie.

Prenant en étau l’activité économique par la monopolisation du financement en amont, et de l’achat du  produit final en aval, il se rend maître de l’activité s’adjugeant le segment de l’exportation qui réalise la valeur ajoutée de toute la branche. Quand les acteurs économiques d’une branche donnée résistent à cet accaparement de la richesse qu’ils ont produite, l’Etat n’hésite pas à détruire l’activité économique en question et anéantir les savoir-faire qui transmettent, perpétuent et pérennisent  socialement la pratique économique  visée.

L’oléiculture en Kabylie est l’exemple même d’une politique de dépossession planifiée et exécutée assidûment par l’Etat pour soumettre une population fière de ses particularismes culturels et de ses réflexes de résistance à la pénétration des multiples colonisateurs.

La présente contribution au débat sur la Kabylie  ne prétend pas à l’exhaustivité, mais exprime tout l’intérêt de la question économique, centrale dans la construction d’un projet d’autonomie régionale. Aussi l’oléiculture considérée comme « le pétrole de la Kabylie », doit-elle être située à sa juste mesure, par un état des lieux sans complaisance, loin de l’image d’Epinal idéalisée  et répandue par  de nombreux romantiques  éloignés du  dur combat populaire pour le pain quotidien.

1-     La situation actuelle de l’oléiculture en Kabylie

Tazemourt, l’olivier, est l’une des armoiries du blason identitaire de la Kabylie, à ce titre il symbolise les valeurs du montagnard kabyle faites d’endurance, de fidélité, d’hospitalité, de générosité, de solidarité et d’éternelle résistance. De  par sa rusticité, l’olivier est l’arbre adapté au climat capricieux et au relief difficile de la montagne kabyle. Aussi constitue-t-il,  depuis la nuit des temps, la principale richesse agricole de la région. De nos jours, sur les 20 millions d’oliviers constituant le verger algérien, 12 millions sont cultivés en Kabylie. (Bejaia: 5 millions, Tizi : 3,5 millions, Bouira : 1.5 millions, bordj  : 1 million, Setif : 1 million)
Ces chiffres, importants dans l’absolu, doivent être relativisés à deux niveaux :

- Le verger oléicole n’a pas évolué depuis l’indépendance ! Nous avions le même verger en 1962 ! Aucune plantation nouvelle  de cette culture stratégique n’a été enregistrée depuis l’indépendance. Bien au contraire, les milliers d’arbres emportés par les incendies et le vieillissement n’ont pas été remplacés. Ce n’est que durant la dernière décennie que les paysans de Kabylie ont repris en mains l’oléiculture malgré la perte des savoir-faire et des conduites culturales ancestrales.

- La seconde remarque concerne l’importance relative de cette richesse naturelle. A titre comparatif, la Tunisie possède un verger estimé à 55 millions d’oliviers, le Maroc  à 40 millions d’arbres  alors que la Grèce  dont la surface  est comparable à celle de la Kabylie cultive plus de 70 millions d’oliviers ! Nous sommes donc très  loin de nos voisins, et sans aucune commune mesure avec les gros producteurs d’olives et d’huile d’olive que sont l’Espagne avec plus de 250 millions d’oliviers, l’Italie et ses 200 millions d’arbres.( Voir tableau 1). Le conseil oléicole international  (COI) a recensé plus de 900 millions d’oliviers dans le monde, dont 90% sont complantés sur le pourtour méditerranéen et 10% entre le Moyen-Orient et l’Amérique. En conclusion, la situation de l’olivier en Kabylie n’est pas florissante  comparée à celle de  la Tunisie,  de la Grèce ou du  Maroc. La quantité d’olives récoltée annuellement ne cesse de diminuer rapportée à la population, tandis que  le savoir-faire se perd à grande vitesse et que la qualité de l’huile laisse à désirer en regard des paramètres et des standards  du marché mondial. La leçon à tirer de ce déclin est qu’en l’état actuel des choses, la population de Kabylie  ne peut vivre des seuls revenus de l’oléiculture. La sauvegarde des savoir-faire en matière d’oléiculture constitue la première condition de la relance urgente de cette noble profession.

2-    Les étapes de la dépossession

L’Etat algérien est responsable de ce déclin de l’oléiculture de Kabylie et du reste du pays. Nous donnerons dans cette partie les jalons  de cette politique de dépossession de la paysannerie kabyle entreprise sciemment par les pouvoirs publics.

Durant la colonisation française les gouvernements militaires et civils avaient rivalisé dans les techniques de spoliation et de dépossession des paysans algériens de leurs meilleures terres. Un arsenal juridique impressionnant ( Sénatus-consulte de 1863, loi Warnier de 1881, lois d’expropriation de 1899…) organisait et exécutait le transfert des terres indigènes vers les propriétés des colons, même  les terrains de parcours collectifs  et les terres des Zaouias  n’avaient pas échappé au séquestre. Démanteler la propriété collective, base économique de la tribu et saper ainsi la cohésion de son tissu social, telle était l’objectif de l’Etat colonial. L’introduction du salariat et de la monnaie était conditionnée par le désintégration de la propriété collective, libérant ainsi la main-d’œuvre paupérisée et corvéable dont avaient besoin les  colons conquérants dans leurs grosses propriétés de la Mitidja, de l’oranais et des hautes plaines intérieures  dont les monocultures alimentaient le marché de la métropole.

En Kabylie le lien social, particulièrement solide avait tenu jusqu’à la fin du 19ème  siècle. La défaite qui avait suivi la grande insurrection de 1871 avait sonné le glas pour les tribus kabyles qui se disloquaient libérant les individus qui n’avaient plus d’autre choix que vendre leur force de travail aux colons ou  dans les usines de la métropole, ce fut le début de l’émigration vers la France après le grand exode vers les grandes villes de l’est et de l’ouest.

A l’indépendance, l’Etat algérien, optant pour l’idéologie socialisante,  a continué dans la logique  centralisatrice jacobine coloniale pour s’assurer la main mise totale sur toutes les régions d’Algérie, uniformisant  culturellement la mosaïque sociale, normalisant les conduites par l’unification de la langue et le neutralisation de la diversité par une école tournée vers le moyen-âge.

Le pouvoir algérien, pour des raisons historiques, avait un contentieux à régler avec la région kabyle qui avait gardé son autonomie même durant la guerre de libération ( Wilaya trois).La rébellion de 1963 ,connue sous le nom de maquis du FFS,  lui offrit le prétexte de la répression et de la mise en pratique d’une politique de soumission de la région par l’organisation de la dépendance économique des populations vis-à-vis des circuits étatiques de distributions des biens de consommation importés. Pour garantir le succès de cette entreprise funeste, le pouvoir  de Benbella s’attaqua  dés 1963 à l’autonomie économique de la région qu’assuraient les apports  en devises fortes de l’émigration et la richesse tirée de l’oléiculture, activité structurante et colonne vertébrale de l’économie locale. (La production d’huile d’olive de toute l‘Algérie provenait de la Kabylie)

Ne pouvant réduire de son importance  ou l’interdire, le Pouvoir d’Alger décida de mettre la main sur cette richesse, en nationalisant dés 1964  le transport et la  commercialisation de l’huile d’olive, principalement son exportation, de sorte que toute la région produise pour les caisses de l’Etat ! Après avoir soumis les rentes de l’émigration à la ponction (Les mandats envoyés en Francs français, étaient perçus en dinars avec une parité qui ne reflétait nullement le pouvoir d’achat réel des sommes envoyées), le pouvoir algérien entama un processus de dépossession des fellahs de Kabylie de leur principale richesse : l’huile d’olive !
Le premier effet de la nationalisation de l’activité d’exportation fut l’exclusion des oléifacteurs        (Producteurs d’huile) du marché mondial espace où la Kabylie avait conquis ses lettres de noblesse (médaille à l’exposition universelle de Bruxelles en 1910 pour l’huile de la Soummam, multiples distinctions dans les nombreuses foires agricoles de Paris  durant l’époque coloniale). Le métier de négociant d’huile d’olive sur les places internationales fut donc interdit aux professionnels de Kabylie dés 1964, interdiction non levée à ce jour !  Cette mesure d’apparence anodine a  enclenché le processus d’abandon de l’olivier qui a duré près d’un demi-siècle, conséquent à l’impossibilité d’écouler l’huile d’olive produite alors en grande quantité que le marché national ne pouvait absorber. L’Etat étant le seul acheteur, il fixait le prix qu’il voulait et faisait des marges substantielles sur le dos des producteurs qu’il était censé protéger ! Il organisa ainsi la paupérisation de la paysannerie kabyle et son exode vers les grandes villes réduisant la transmission des savoir-faire vitale pour le maintien et le développement de l’activité oléicole.

Poursuivant dans cet élan  de déstructuration de la branche oléicole, le pouvoir algérien  créa un parc de transformation  étatique  par l’importation et l’installation dans les zones oléicoles les plus importantes de Kabylie, de moulins modernes pour concurrencer les paysans sur le terrain des coûts de production ! Ces machines automatisées à forte capacité de transformation sont entrées en rivalité avec les vieux pressoirs d’Aristée encore en fonction en Kabylie ajoutant une touche à la politique de dépossession des paysans de leur principale richesse.

Dés 1970, l’olivier de Kabylie est réduit au statut d’arbre décoratif ! La mise en place du modèle Boumédiéniste dit des « Industries industrialisantes » avait notablement accéléré l’exode des paysans vers les grandes villes emportant avec eux le savoir-faire et les compétences dont se nourrissait l’activité économique locale. L’importation de l’huile d’olive de Tunisie vint compléter cette mise à mort  voulue de l’oléiculture de Kabylie !

3-     Tentatives populaires de relance et blocage de l’Etat

L’oléiculture, principale activité structurante de l’économie locale, a connu un déclin programmé qui a duré une cinquantaine d’années, de sorte que la moitié du verger actuel, à l’abandon, est improductif. Les pratiques  rituelles de production ancestrales et les savoir-faire perdus n’ont pas été remplacés par des techniques  agronomiques  modernes, ce qui en soi est une autre preuve de la volonté de détruire une activité  génératrice de richesse qui fait la fierté de cette région et qui sous-tend son autonomie économique et sociale. Aucun centre de formation professionnelle n’enseigne la spécialité « Oléiculture »  dans ses programmes, la modernisation de la branche oléicole est mise en veilleuse par son  « oubli » dans la recherche appliquée dans les écoles d’agronomie.

Malgré cette déchéance programmée et exécutée sur une longue durée ; la Kabylie a conservé quelques oasis de savoir-faire, sauvegardant des rituels et des compétences essentielles à même de  relancer la pratique oléicole dans toute la région. Dans quelques communes, les paysans résistant au rouleau compresseur de l’Etat, ont pu moderniser le parc de transformation et produire une huile de qualité qui s’exporte, certes en petites quantités, mais qui rivalise avec les meilleurs huiles européennes. Cette renaissance autonome est mal vue par l’Etat, qui ne renonce pas à ses réflexes hégémoniques d’accaparement de toute initiative autonome. L’Etat encourage le marché informel de l’huile d’olive en laissant faire les pratiques de frelatage qui sanctionnent l’huile de qualité qui a un coût de production élevé.
Dés 1995, les oléiculteurs de la Haute Soummam, se regroupent pour conjuguer leurs efforts et relancer leur branche d’activité en l’orientant vers la reconquête d’une place sur le marché  mondial. Cette tentative de renaissance sera vite avortée par les services du ministère de l’agriculture qui créent avec des moyens colossaux une association rivale avec à sa tête d’anciens apparatchiks de l’Union Nationale des Paysans Algériens (UNPA) inféodée au parti unique. Cette seconde association, organise chaque année, une fête folklorique durant laquelle viennent parader les officiels, repartant avec leurs véhicules chargés de bouteilles d’huile et de sachets de figues sèches !

En 2003, une jeune génération d’oléiculteurs, reprend l’activité en mains et se lance dans  le conditionnement de l’huile pour son exportation. Alerté, l’Etat propose aux oléiculteurs  de signer une convention  avec le conseil interprofessionnel de l’oléiculture nouvellement crée pour honorer les accords passée avec l’union européenne. Alléchés par la perspective de pouvoir enfin exporter leur huile,et reconquérir sur le marché mondial l’espace que l’Etat à interdit à leurs aînés, les jeunes oléiculteurs organisés en association se retrouvent finalement bloqués, le ministère de l’agriculture ayant  gelé la convention passée avec les paysans !

En 2010, L’Etat programme, à l’insu des paysans, la plantation d’un million d’hectares d’oliviers  en dehors de la Kabylie, avec une  subvention de 50 millions de centimes à l’hectare ! Ce projet exprime à lui tout seul, toute la hargne mise par l’Etat à achever l’oléiculture en Kabylie.

Conclusion

L’Etat algérien  hyper centralisé, tel qu’il a été imposé à la nation par un pouvoir usurpateur de l’initiative historique, ne peut tolérer le moindre espace d’autonomie économique, soubassement de l’indépendance sociale et culturelle, qui remettrait en cause son hégémonie politique sur la société. Il déploie une intense énergie à s’assurer la dépendance  alimentaire de la population vis-à-vis de ses circuits de distribution des biens manufacturés importés grâce à la rente pétrolière qu’il monopolise par tous les moyens modernes de coercition. Pour survivre, l’Etat jacobin algérien préfère  travailler pour les économies étrangères, se transformer en organisateur des circuits de distribution des biens manufacturés importés que de garantir à sa population la liberté d’entreprendre et de produire localement les richesses, synonymes d’autonomie économique et sociale, base de toutes les libertés culturelles et politiques.
                
                                            Takerbouzt  Le 15  Avril 2011                                                                                                          
                                                Rachid Oulebsir


by Rachid Oulebsir on Friday, April 22, 2011



Contribution au débat sur la Kabylie : Etat des lieux et projet d’autonomie régionale


Par    Rachid OULEBSIR
Ecrivain, essayiste, chercheur en Culture populaire.
Diplômé d’études approfondies en Economie politique
des universités Paris-13-Villetaneuse et Paris-1- Panthéon Sorbonne (1978)

Les Chroniques du [CyberKabyle].

30 janvier 2011

Pourquoi ne pas arrêter d'avancer les termes "arabe" et "Maghreb" (terme arabe) à tout bout de champ ?

Afin de décrire les évènements récents, en Tunisie et en Egypte, les médias, la presse ont usé abondamment de termes tels que "Monde arabe", "révolution arabe", "pays arabe". 
Arabs leaders


En tant que berbère, évidement je suis scandalisé ! 


Que les régimes autoritaire sous la coupe d'idéologie fascisante tel que la nationalisme arabe de Nasser, ou le baath, libano-syrien en fassent un usage abondant dans leur propagande est de bonne guerre.


La propagande dans cet état faisait un suage abondant des termes de "civilisation arabe", "monde arabe", et même plus récemment "jeux arabes" et même "droit de l'homme arabes" ...
Après tout Gobels disait "un mensonge répété 1000 fois reste un mensonge, un mensonge répété un million de fois devient une vérité."
Fondamentalement cette propagande va de soit de la part de régimes  adepte de ce fascisme orientale qu'est l'arabisme. Ils sont dans leur rôle de colonisateurs ! L'éradication de toutes altérité à l'arabisme est une constante ontologique de l'arabisme.


Ce que je trouve scandaleux, c'est ce déferlement continuel  de ce terme par la presse européenne, comme libé, Le monde, Rue89 (et bien d 'autres), le tout teinté de nostalgie révolutionnaire et d'orientalisme délirant ( pays des cèdres, révolution de jasmin etc ) ...


Pourquoi cette presse se rabaisse elle jusqu’à tenir un rôle de supplétif  de ce "nettoyage ethnique" qui a cours dans tout ces états ?


D'autres, très peu en vérité, se posent la question


Presque plus personne ne croit que les événements tunisiens soient l'expression d'unerévolution "arabe" au sens nassérien, nationaliste, islamiste, bref, anti-occidental, ce qui fait consensus semble-t-il.
Pourquoi ne pas aller plus loin et arrêter d'avancer les termes "arabe" et "Maghreb" (terme arabe) à tout bout de champ ?
Tunisie "arabe", Algérie "arabe", Egypte "arabe" (ses dirigeants qui voient tout immolé comme un déséquilibré, -un phobique? Même discours que pour les tueurs islamistes, en Algérie aussi d'ailleurs...). Parlerait-on, au jour d'aujourd'hui, d'une France "bourguignonne" ou "parisienne" ? Une Belgique "wallonne" ? Une Espagne "castillane" ? Un Royaume Uni "londonien", Une Allemagne "bavaroise" ? Une Amérique "new yorkaise" ? Non. Plus maintenant en tout cas...
Pourquoi ne pas plutôt parler d'une Afrique du Nord, tout simplement, composée de pays pluriels aspirant à un régime démocratique qui permettrait aux berbérophones, aux arabophones, aux francophones de vivre ensemble ? Puisqu'il ne s'agit pas seulement de problèmes sociaux... Pourquoi continuer à propager l'idée que ces pays sont forgés dans une identité unique que d'aucuns s'empressent de nier en Occident, mettant en cause la notion même ? Décidément la "révolution" tunisienne ne fait que commencer...
Il est curieux que la pluralité soit réservée aux pays occidentaux, et souvent à leur détriment au sens d'être pensée uniquement sous le joug du multiple sans centre, imposé sous peine d'être accusé de racisme, ou de ne pas comprendre que l'Europe aurait besoin obligatoirement de bras et d'enfants étrangers supplémentaires en permanence, ce qui n'est pas sûr, surtout lorsqu'ils veulent vivre uniquement dans leurs codes et, pis, sous l'injonction de nos belles âmes qui les incitent à le faire puisque leurs codes se trouvent parés de félicité et les nôtres de tous les maux.
Les termes "multipolaire, multiculturalisme, diversité" sont ainsi assénés comme des impératifs catégoriques qui s'arrêtent cependant à la porte du mot "arabe", comme ils s'arrêtent encore (quoique un peu moins depuis les évènements en Tunisie) à la porte "islam" malgré les injonctions pérorantes d'un Ben Laden (qui a aussi de plus en plus d'émules en Russie quoique certains mettent plutôt en cause les services secrets russes)... Allez ! commentateurs de tous les pays, unissez-vous ! encore un effort pour vivre réellement l'étendue concrète de vos principes si impétueusement assénés! (blablabla ?).

Pourquoi la question  de ce qui est devenue une minorité, des droits des berberes de tunisie n'a jamais été abordés par "les démocrates tunisiens", ni par la medias européens ?


Les Chroniques du [CyberKabyle].

20 janvier 2011

Evolution du pib algerie vs coree du sud vs espagne depuis 40 ans. la meme taille en 1960.



Les Chroniques du [CyberKabyle].

18 janvier 2011

Comment le gouvernement a plombé l’économie algérienne

A trop vouloir contrôler l’économie nationale, le gouvernement a fini par la plomber sérieusement. Depuis quelques années, l’équipe au pouvoir s’attèle à modifier les lois, à introduire de nouveaux textes réglementant l’activité économique et les investissements nationaux et étrangers. Le gouvernement a mis en place de nouvelles procédures pour la création d’entreprises. Il a interdit le recours aux financements extérieurs. Récemment, il a modifié la durée du registre de commerce et classé certaines activités sensibles nécessitant des agréments spéciaux.
Le gouvernement a également gelé la quasi‑totalité des projets d’investissements présentés par le privé algérien et multiplié les barrières d’entrée sur le marché algérien aux investisseurs étrangers, comme l’exigence de céder 51 % du projet à capital national, ou l’engagement d’investir pour décrocher un marché public. Dans les milieux d’affaires nationaux et étrangers, l’incompréhension est totale sur la nouvelle politique économique de l’Algérie. Même les projets considérés comme prioritaires à l’image de l’implantation d’une usine automobile sont touchés par cet acharnement. Aux projets d’investissements présentés par Renault et Volkswagen, le gouvernement prend son temps et « réfléchit ».
« Le gouvernement veut créer des emplois et des richesses, mais dans le même temps, il complique la création d’entreprises. Pour obtenir l’agrément d’ouverture d’une société de télésurveillance, il faut attendre plusieurs mois. Ces retards sont synonymes d’emplois perdus », se plaint le PDG d’un groupe privé qui a requis l’anonymat.
L’importation du matériel destiné à la télésurveillance est soumise en effet depuis 2009 à des agréments délivrés par le ministère de l’Intérieur. Or, « aucun agrément n’a été délivré. Aucune société n’a été créée dans la télésurveillance », affirme le même chef d’entreprise qui attend son agrément depuis plusieurs mois. « De commission en commission, le dossier de création de ma société traîne. Cela fait six mois que j’attends », dit-il. « Il y a six ans, le délai de création d’une entreprise en Algérie était d’une semaine, aujourd’hui, il faut plusieurs mois et le franchissement de plusieurs obstacles bureaucratiques », se plaint un autre chef d’entreprise qui souhaite diversifier ses activités.
Le durcissement des conditions de la création d’entreprises s’est accompagné du blocage de plusieurs projets d’investissements présentés par des groupes locaux et étrangers, faute de l’accord du gouvernement. Les exemples sont nombreux dans le ciment, l’immobilier, l’automobile, l’agriculture, la banque, etc.
Les chefs d’entreprises ne comprennent rien. « On n’a pas d’interlocuteur direct. On ne connaît pas les raisons du blocage », explique le patron d’un groupe privé. Les investisseurs étrangers peinent aussi à comprendre ce que veut le gouvernement algérien en matière d’investissement. En confondant souvent régulation et mainmise de l’Etat sur l’économie, le gouvernement a fini par plomber l’économie nationale. Résultat : le chômage endémique pousse les jeunes à prendre la mer pour immigrer clandestinement ou, phénomène nouveau, à tenter de s’immoler par le feu pour réclamer du travail.
Aujourd’hui, le gouvernement demande aux entreprises et banques publiques de créer des emplois sociaux pour absorber la grogne des chômeurs. Mais le secteur public, déjà affaibli par des années de gestion approximative, aura du mal à créer des emplois durables. La majorité des entreprises publiques connaissent des difficultés financières et présentent des effectifs pléthoriques. Le secteur privé, qui peut créer réellement des emplois se plaint de blocages et des difficultés pour investir. « Si le gouvernement veut créer des emplois, il doit libérer les initiatives », estime un patron privé.

Comment le gouvernement a plombé l’économie nationale - Economie et Business - Tout sur l'Algérie - page 1

Les Chroniques du [CyberKabyle].

17 janvier 2011

Facebook autorise un accès aux données personnelles des utilisateurs.: Offre, developpeurs, informations et applications. Social, utilisateur et blog.

Les utilisateurs Facebook peuvent craindre le pire. Facebook vient d’autoriser dans un update de l’API social graph un accès aux développeurs aux données personnelles des utilisateurs Facebook. Le téléphone de l’internaute ainsi que sont adresse complète seront désormais accessibles aux sociétés développant des applications. Ces données sont en accès libre dès que l’utilisateur Facebook a cliqué sur le bouton “autoriser l’accès” lorsque la fenêtre de permission s’ouvre lors de l’accès à une application. Cette info n’a pas été diffusée aux utilisateurs, mais seulement aux développeurs sur le blog dédié. Les développeurs n’ont pas à être pré approuvés par Facebook, toutes les sociétés peuvent donc développer des applications permettant de collecter des données.



Si Facebook a “pris soin” de créer deux nouvelles permissions “user_address” et “user_mobile_phone”, il va sans dire que cette fenêtre de permission n’est, par habitude, quasiment jamais lue par les utilisateurs, surtout lorsque l’application est recommandée par un ami. Dès qu’un utilisateur clique sur le bouton, les données sont transmises dans l’API social graph, et peuvent être ainsi récupérées par les marketeurs.  S’il existait des moyens ou “astuces” parfois peu recommandables pour récupérer ce type d’info, Facebook fait ici un bond dans le sens des sociétés partenaires ou développeurs d’applications.
Une simple ligne de commande (script sur connect.facebook) permettra de demander l’accès puis de récupérer les données via l’API graph.



Cette nouveauté devrait sans doute engendrer un mécontentement total chez les utilisateur du réseau social, même si Facebook a pour l’instant pris soin de dévoiler cette fonctionnalité en catimini, sur son blog dédié aux développeurs, et sans en informer préalablement ses 600 millions d’utilisateurs. Il permet à n’importe quelle société de développer des applications dédiées au marketing, local par exemple, sans modifier pour autant les conditions d’utilisation. Côté entreprises, les développeurs devraient se ruer sur cette fonctionnalité, apportant en plus des données classiques un potentiel d’exploration des données presque sans limite.
D’autre part, il est important de comprendre que les applications Facebook ne sont que peu sécurisées. Wecho effectue des veilles sur la sécurité et le bouton “autoriser” est aujourd’hui la source principale de failles de sécurité qui permettent de transmettre de façon virale les liens vers les applications. Certaines applications ont ainsi des boutons cachés, et se retrouvent avec des centaines de milliers de fausses recommandations virales. Le même type de faille avec cette nouvelle fonctionnalité serait désastreuse et permettrait de collecter des données à l’insu de l’utilisateur. NB: ces failles sont connues de tous les développeurs Black Hat et sont présentes dans de nombreuses applis, y compris sur FB France aujourd’hui.
[update]:  Sophos, l’éditeur de logiciels de sécurité, vient d’aller dans le même sens en indiquant à l’instant que la fonctionnalité augmentait le niveau de danger et invite ses utilisateurs à “supprimer ses données adresses et téléphone du réseau social immédiatement”.
Facebook vient, selon nous, de rompre le dernier maillon de la chaine de l’anonymat sur le réseau social. Sans même s’en être réellement rendu compte, les utilisateurs Facebook seront bientôt envahis de SMS et de nouveaux mailing papier personnalisés dans leur boite à lettre. A moins de faire vraiment attention lorsque vous ouvrez une fenêtre Facebook. La société précise simplement que les développeurs n’auront pas accès aux coordonnées “de vos amis” (sic).
Comme le recommande sagement @FredCavazza  “Dans tous les cas de figure : ne mettez pas sur internet vos données perso”.
Source: blog développeur FB http://developers.facebook.com/blog/post/446

Facebook autorise un accès aux données personnelles des utilisateurs.: Offre, developpeurs, informations et applications. Social, utilisateur et blog.

Les Chroniques du [CyberKabyle].
Enhanced by Zemanta