Le prix de l’huile de l’olive a connu ces derniers temps une forte hausse et atteint désormais les 400 DA. A Sétif, Jijel ou encore en Kabylie, les prix pratiqués diffèrent, certes, mais restent tout de même élevés si on les compare bien entendu, aux prix pratiqués il y a une année. Pourtant, la production de l’huile d’olive est en augmentation de près de 70% par rapport à la saison dernière (2007), mais cela n’a pas empêché une envolée. La hausse est presque de 30% par rapport à la saison précédente. Les raisons de cette augmentation des prix sont multiples. Dans certaines régions, comme Kabylie, il y a la rareté du produit. Les incendies et la sécheresse ont causé des pertes considérables à la filière oléicole. Il y a aussi les mauvaises conditions de la cueillette des olives. Par conséquent, les rendements sont faibles.
Un élément important à ne pas perdre de vue également, à savoir la flambée des prix des huiles alimentaires et végétales sur le marché mondiale.
La solution reste celle de la promotion et du développement de la filière oléicole.
C’est ce qu’ont fait les pays qui se hissent au top du classement des producteurs de l’olive et de son dérivé l’huile d’olive. On trouve l’Espagne au premier rang. Un pays héritier d’une culture oléicole assez ancienne et riche.
Le patrimoine oléicole mondial étant d’environ 830 millions d’oliviers, l’Espagne avec, à elle seule, 300 millions d’oliviers, couvrant deux millions d’hectares, soit 27% de la superficie mondiale d’oliveraies et environs 260 variétés d’oliviers cultivés, est le 1er exportateur de la matière dans le monde, où entre 750 000 et 1,5 million de tonnes d’huile d’olive produites annuellement et 300 000 et 600 000 tonnes exportées vers les 5 continents ainsi qu’une distribution dans plus de 100 pays. Pour l’huile d’olive en vrac, les principaux pays qui achètent en Espagne sont principalement l’Italie, la France, le Portugal et le Royaume-Uni.
Pour l’huile d’olive embouteillée, parmi les principaux pays qui achètent en Espagne figurent l’Australie, les Etats-Unis et le Japon.
Hors de la CEE (Communauté économique européenne), les principaux pays producteurs sont la Turquie, la Syrie, la Tunisie, le Maroc, l’Algérie, la Palestine et la Jordanie. Une même disparité s’observe pour la consommation d’huile d’olive. Ce sont les Grecs avec 24 kg qui en consomment le plus, suivis des Espagnols 10 kg et des Italiens 11. La consommation d’huile d’olive dans les pays de l’Europe du Nord étant beaucoup plus faible.Dans la rive sud de la Méditerranée, le Maroc, classé après la Tunisie, a produit en 2007 plus de 120 000 tonnes d’olives, contre 104 000 tonnes en 2006, soit une hausse de 13%. Selon les chiffres de l’Office régional de la mise en valeur agricole de Tadla (ORMVAT), cette quantité devrait permettre la production de 10 000 tonnes d’huile, en hausse de 17% par rapport aux 7 600 tonnes produites en 2006.En Algérie, la production d’huile d’olive a atteint pour l’exercice passé, un peu plus de 35 000 tonnes et celle de l’olive de table 80 000 tonnes. Comparée à celle de la Tunisie, la production de l’Algérie en huile d’olive ne représente qu’un tiers. Il faut donc doubler d’effort rien que pour s’aligner sur nos voisins qui aspirent de plus en plus à grignoter des parts de marché en Europe et aux Etats-Unis, où l’huile d’olive vierge est très demandée. Nous pouvons le faire nous aussi. Pourquoi pas ?
Les Chroniques du [CyberKabyle].
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