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10 février 2010

France-Algérie: nouvel accès de fièvre

AFP: France-Algérie: entre chicanes législatives et nouvel accès de fièvre:

Gel d'un projet parlementaire franco-algérien, volonté de députés algériens de "criminaliser" le colonialisme français...: les relations entre Paris et Alger connaissent un nouvel accès de fièvre inédit depuis cinq ans, qui a encore enflammé le Palais-Bourbon mardi.

Motif : le gouvernement d'Abdelaziz Bouteflika a très mal supporté que la France inscrive l'Algérie sur "une liste de pays à risque pour les transports aériens".

Le président de l'Assemblée algérienne, Abdelaziz Ziari. proteste :



"Comment l'Algérie peut-elle être parmi les pays qui luttent contre le phénomène du terrorisme et dans le même temps figurer sur la liste des pays dont les ressortissants sont soumis à des mesures de contrôle spécifiques ?"



Étonnants propos de la part de Mr Ziari, un député du FLN, un parti qui à voté une loi qui stipule que les années de maquis des islamistes sont comptabilisé dans la retraite, échelon cadre supérieur, et ou les gens qui ne pratiquent pas le ramadan sont jetés en prison ...


La tension est encore montée d'un cran avec le dépôt au Parlement algérien d'une proposition de loi pour "criminaliser" le colonialisme français, deux ans avant le 50e anniversaire de l'indépendance algérienne en 1962.

Un député FLN, Moussa Abdi, précisant que la proposition de loi avait été signée par 125 députés de différents partis, souligne que :



"Nous envisageons de créer des tribunaux spéciaux pour juger les responsables de crimes coloniaux ou de les poursuivre devant les tribunaux internationaux."



Amère ironie, pour le peuple berbère de kabyle, qui subit de plein fouet le colonialisme arabo-musulman et qui subit une discrimination économique non assumée depuis maintenant près de 40 ans.



Dans la foulée, le député UMP Thierry Mariani a demandé le report de la ratification d'une convention franco-algérienne, finalement adoptée dans un climat tendu mardi matin.



L'éventuelle mise en place "des tribunaux d'exception n'est pas acceptable", a aussi déclaré le patron des députés Nouveau centre, François Sauvadet, demandant "une clarification de la part du gouvernement algérien sur cette initiative".



Les Chroniques du [CyberKabyle].

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