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30 juin 2006

Le Mensuel Izuran renait de ses cendres

Le Mensuel Izuran renait de ses cendres après trois ans d’absence avec une nouvelle formule, deux parutions par mois, et la volonté d'insuffler un nouveau départ au journal à travers de nouvelles rubriques.

Le mensuel s’était arrêté courant aout 2003 suite à des problèmes d’ordre financiers. Dans une « lettre de la direction d’Izuran » accusait l’état algérien d’en être la cause « Vous aurez remarqué, certainement, que nous n’avons jamais bénéficié d’annonces publicitaires institutionnelles par le biais de l’ANEP, Agence étatique de publicité, avec qui, pourtant, nous avons bel et bien signé une convention depuis l’année 2000 ». « Vous devriez savoir aussi qu’au niveau de l’imprimerie ENAP, Entreprise nationale de presse, aucun échéancier de payement ne nous a été accordé malgré nos demandes. Nous avons toujours payé avant chaque parution ».

L’annonce du retour de la publication a été annoncée sur le site web du magazine Izuran (http://www.racines-izuran.com/) « Si nous sommes là aujourd'hui, c'est parce que nous n'avons jamais perdu l'espoir. Nous avons gardé intacte cette flamme qui brûle en nous de servir une cause noble en laquelle nous croyons sincèrement. Nous sommes revenus avec une détermination plus forte, car convaincus que nous ne devons compter que sur vous et sur nous même pour éviter que se renouvelle ce vide et cette frustration de ces années d'absence ».

Longue vie à Izuran.

La Chronique du [CyberKabyle].

29 juin 2006

La rébellion Touareg du Mali lance son blog

Signe des temps, la rébellion Touareg du Mali lance son Blog intitulé Azawad Union. Il est à remarquer que les rebelles avaient déjà utilisé internet en diffusant une plateforme de revendications intitulée « Pour un Statut Particulier de la région de Kidal »sur le site Kidal.info.

Tout d’abord le blog affiche un démenti catégorique aux accusations de liens avec le Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC) prétendument affilié à Al Qaida. « Une habitude à la limite du risible mais à la peau dure refait surface chaque fois que les occupants du Septentrion malien daignent revendiquer un quelconque droit, celle d’en faire des outils à la solde d’on ne sait quelles forces occultes pourvu qu’elles desservent les intérêts de la partie adverse. Trop habitués à des manœuvres aussi saugrenues que celles qui font des Touaregs des alliés des groupes salafistes algériens juste pour détourner l’opinion nationale ou internationale des causes réelles de l’actuelle insurrection, il n’y avait qu’un pas à franchir.Il est nocif et vraiment malsain d’essayer de le connecter sur les salafistes du GSPC, en rupture de ban avec le terreau qui les a produits et rejetés par leurs frères en armes en Algérie même ».

D’autre part, dans un billet intitulé « Les raisons d’une révolte », il est dit que les motivations des rebelles sont avant tout sociales et que les Touaregs du Mali sont victime d’une discrimination économique. « Ce grand nord désertique déshérité et délaissé par les autorités centrales de Bamako, ne peut en aucun cas prétendre à une stabilité devant un creuset de développement qui divise littéralement le pays en deux : Le Mali utile et le reste... ». Les recettes du pays et les aides aussi maigres soient-elles sont dirigées uniquement vers cette partie dite utile du pays. Le manque d’infrastructures au nord n’est pas le fruit du hasard mais celui d’une volonté politique étudiée et planifiée. Le nord est peuplé par [...] des hommes et femmes et qui n’aspirent qu’à une seule chose : La paix dans la dignité. Et cette dignité sera acquise de gré ou de force. »

Le tout s’achève par une phrase très pessimiste : « Il ne faut pas écouter des discours politiques édulcorés et exagérément optimistes de certains hommes politiques issus du nord. »

La Chronique du [CyberKabyle].

12 juin 2006

Indicateur : Une étude sur la piraterie de logiciels dans le monde

Pas moins de 35% de logiciel sur PC dans le monde est piraté, selon la Business Software Alliance, une association commerciale, et IDC, une société de recherche marketing. La piraterie est la plus répandue au Zimbabwe et au Vietnam, où les produits vendus illégalement dépassent les copies autorisées selon un rapport de neuf logiciels piratés contre un logiciel légal. Bien que le taux mondial de piraterie soit demeuré stable par rapport à l’année précédente, ce taux a baissé dans 51 des 97 pays étudiés, le plus notamment en Chine et en Russie. Les groupes affirment que la piraterie aux éditeurs de logiciel près de $34 milliards en 2005.

« L'étude prouve que le Moyen-Orient et que l'Afrique ont accomplis de substenciels progrès en abordant le problème de la piraterie de logiciel, Le soutien gouvernemental aux campagnes d'anti-piraterie a été crucial pour arriver à ce résultat, » a affirmé Jawad Al Redha, Co-Président de BSA Moyen-Orient.

Le Maroc, le Qatar, le Kowéit, le Liban et l'Oman ont présenté une baisse considérable de la piraterie, alors qu'à l'autre milieu - les pays de l'Est le niveau de piraterie sont restés relativement stables. Il est a noté que le bonnet d’âne revient encore une fois à l’Algérie qui se distingue dans tout les classements internationaux que ce soit au sujet de la liberté de la presse, de la démocratie, de la corruption, de la pauvreté ou de l’écologie.

La Chronique du [CyberKabyle].

04 juin 2006

Les téléspectateurs algériens privés de coupe du Monde ?

Un magna saoudien des affaires, Cheikh Salah Kamel propriétaire de la société de télédiffusion ART, a rafflé les droits de diffusions des 64 matches de la Coupe du Monde en Allemagne devant toutes les chaînes de télévision nationales du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.

Or, « ART refuse catégoriquement de vendre la diffusion de la totalité des rencontres à l’ENTV, mais propose en revanche des résumés ou, à défaut, l’achat de cartes », a indiqué Habib-Chawki le directeur dela télévision d’état algérienne au journal algerien Le Jeune Indépendant.

Selon le quoditien Liberte « Cette exclusivité obtenue auprès de la société Infront, le bras commercial de la Fifa, est une bénédiction pour son bénéficiaire, qui ambitionne d’épuiser ses décodeurs et ses fameuses cartes Full (au prix unitaire de 9 900 dinars en Algérie) dans tout le monde arabe. Son objectif est rendu possible grâce au deal conclu avec les autres acheteurs des droits, en Europe notamment, par la mise en place d’un système de verrouillage : nom du code : Sport Bill ».

Toutjours selon le même quotidien, l’Union des radios et des télévisions arabes (Asbu) aurait fait une offre de 85 millions de dollars dérisoire face aux propositions du propriétaire d’ART. Entrée en lice, la chaîne sportive qatarie Jazeera Sport a fait monter les enchères jusqu’à 148 millions de dollars.

Dans le même quotidien, un autre article intitulé « Le scandale coupe du monde » nous fait quelques révélations. « Jusqu’au changement de cryptage opéré par TPS lundi dernier, les Algériens s’apprêtaient à regarder les matches grâce au “miracle” de la parabole et des cartes pirates flashées. Comme à chaque changement de code, certains ont pu se dire qu’il faudrait quelques jours aux hackers (les pirates en informatique) pour casser le nouveau système de protection. Ils vont être déçus. Le système adopté par TPS est semblable à celui de Canal Satellite, il est depuis trois ans réputé inviolable. D’autres espèrent encore que le vieux décodeur analogique qui permettait de capter TF1 et M6 les sauvera in extremis ».

Ils vont devoir déchanter. « Les retransmissions satellitaires analogiques seront cryptées à l’heure des matchs », nous a-t-on assuré à la direction technique de TF1, « nous avons acquis les droits de retransmission uniquement pour le territoire français, nous ne pouvons, par conséquent, pas diffuser de matches hors de cette aire géographique ».

« L’argument est imparable. On imagine qu’ART ne manquera pas de poursuivre la chaîne française si le Maghreb pouvait suivre les matches gratuitement alors que la société saoudienne a dû débourser une fortune pour conquérir ce droit ».

La Chronique du [CyberKabyle].

Algérie : les 7 thèses de l'éviction du premier Ahmed Ouyahya

Le pourquoi du remplacement d’Ouyahia par Belkhadem au poste de premier ministre.

Comme dans un conte oriental, il y a plusieurs façons de relater et expliquer la même histoire : l’éviction par le président de la république algérienne, A. Bouteflika, d’Ahmed Ouyahia du poste de premier ministre qu’il détenait depuis mai 2003 et son remplacement par le chef du FLN, Abdelaziz Belkhadem. On dénombre aujourd’hui sept tentatives d’explications partielles ou totales de ce coup de théâtre politique.

La thèse politicienne : Belkhadem, président du FLN (Front de Libération Nationale, ancien parti unique, parti du président Bouteflika) remplace Ouyahia pour refléter l’effritement politique du RND (Rassemblement national démocratique, parti d’Ahmed Ouyahia, membre de l’alliance présidentielle avec le FLN et le MSP) et le retour en force du FLN « redressé » (il dispose de la majorité absolue à l’APN – parlement algérien -, il a reconquis des communes même en Kabylie…). Le FLN n’a plus besoin de son « petit frère » RND et peut gouverner seul l’Algérie.

La thèse de la lutte des clans : Belkhadem est le protégé de Bouteflika alors qu’Ouyahia est le protégé de certains généraux, notamment du général Tewfik, le chef de la DRS (direction renseignements et sécurité, services secrets algériens). Le remplacement d’Ouyahia par Belkhadem marque une nouvelle victoire dans la lutte de Bouteflika pour reprendre le contrôle réel du pouvoir des mains des généraux.

La thèse idéologique : Belkhadem, soutenu par Soltani et son MSP (islamistes « loyalistes » envers le président Bouteflika) représente le courant de pensée dit « barbéfélene » ou « islamo-conservateur » du pouvoir algérien, alors qu’Ouyahia représente l’aile « républicaine », plus laïque, plus technocrate (il est énarque de formation). Son remplacement indiquerait donc un tournant idéologique plus net vers l’islamisme impulsé par la présidence et mis en œuvre de concert par Belkhadem et Soltani.

La thèse économique : Ouyahia s’est toujours présenté comme un représentant de l’orthodoxie financière, un modernisateur, chef de file des privatisations, n’hésitant pas a affronter les syndicats et toujours soucieux de voir l’Algérie respecter les critères du Fonds Monétaire International. Belkhadem tient lui un discours plus populiste, plus « social », appelant à distribuer directement les fruits de la rente gazo-pétroliere à la population plutôt qu’à préserver les équilibres macro-économiques. L’éviction d’Ouyahia signifierait donc que Bouteflika considère l’Algérie désormais saine financièrement (les comptes de la nation sont revenus dans le vert ces deux dernières années) et souhaite donner, grâce à Belkhadem, un tour plus social a son mandat.

La thèse ethnique : Ouyahia est kabyle. On soupçonne même que c’est pour cette raison qu’il avait été choisi au poste de premier ministre par Bouteflika, afin de calmer la crise de Kabylie (émeutes, manifestations, boycott des élections) en jouant sur la « fibre régionaliste » (ce qu’il fit en prononçant un discours en kabyle à l’APN et en négociant avec les Aarch, fers de lance du mouvement de contestation). Sa mission terminée (la Kabylie n’est plus pour le moment une menace pour la stabilité du régime), il est préférable pour Bouteflika de reprendre un premier ministre arabe (Belkhadem est de Biskra), pour satisfaire une population parfois agacée par le poids des Kabyles dans l’appareil d’Etat.

La thèse constitutionnelle : Il est de notoriété publique que Bouteflika cherche à faire amender la constitution pour lui permettre de se présenter aux prochaines élections présidentielles pour un 3e mandat consécutif. Ouyahia, en tant que premier ministre, dirigeait l’ordre du jour du parlement, seul habilité à effectuer cette modification. Il aurait quelque peu rechigné à accomplir cet ordre présidentiel. A l’inverse, Belkhadem a plusieurs fois appelé de ses vœux un tel changement constitutionnel. Sa principale tâche sera donc de préparer le terrain à une 3e élection de Bouteflika. Le lendemain de sa nomination il a d’ailleurs déclaré au Soir d’Algérie que la réforme constitutionnelle était sa priorité.

La thèse de l’après-Bouteflika : Sentant sa santé fragile et conscient qu’un « accident » est toujours possible auquel ne pourront cette fois plus rien les médecins militaires français du Val de Grâce, Bouteflika préparerait sa succession. Le choix de nommer Belkhadem premier ministre, après l’avoir nommé il y a quelques années son représentant personnel, indiquerait en fait sa volonté de le voir lui succéder s’il venait à décéder. Belkhadem serait donc désormais le « dauphin » officiel de Bouteflika.

Rappelons que toutes ces théories ne sont que des bribes d’explications, peut-être fausses ou trop partielles. Souvent, la politique algérienne « visible » n’est qu’un théâtre d’ombres dont les coulisses sont la vraie scène, laquelle reste, hélas, invisible aux citoyens lambdas que nous sommes.

Yidir Achouri pour le [CyberKabyle] .

02 juin 2006

Le Hit Parade de la blogosphère française

Plus de 7 millions d’internautes consultent au moins un blog chaque mois. Plus de 3 millions d’internautes ont créé un blog et 4 millions ont déjà posté un commentaire. Sans surprise se sont les skyblogs qui arrivent en tête largement devant MSN Spaces et OverBlog. Pour la première fois, Médiamétrie propose les résultats de fréquentation de blogs et d’acteurs du web 2.0.

Le blog le plus visité, selon Médiametrie, est « EnyaSims » avec 438 069 visiteurs et 2 714 969 de pages vues le mois dernier. Le contenu du Blog ? "La vie d'Enya Kanao, une adolescente de 15 ans" issue du jeu Les Sims. Incroyable !

Dans ses « Tendances de la blogosphère », Médiamétrie livre d'autres noms de blogs super star de l'audience comme « La tribu des nanas », La sexy attitude, Fashion Victim et Sosie de Star.

Deux visiteurs par blog en moyenne

Chaque mois, 7,3 millions d'internautes français consultent un blog, indique Médiamétrie, soit plus d'un internaute sur quatre. En moyenne, il y a donc un peu plus de deux visiteurs pour un blog. Cela signifie donc que la majorité des blogs ne sont visisté que par leurs auteurs et leurs amis.

Au 1er trimestre 2006, 3,2 millions d'internautes français avaient créé un blog, ce qui représente plus d'un internaute sur 10 (12,1%). Depuis le 3ème trimestre 2005, près d'un million d'internautes ont fait leur entrée dans la blogosphère. En avril, les Skyblog écrasent toujours la concurrence. Le service de Skyrock était la plate-forme la plus courue, avec 4,1 millions de visiteurs uniques, devant les MSN Spaces (2,9 millions), OverBlog (2,3 millions), Six Apart (1,8 million), Blogger (1,6 million) et BlogSpirit (1,3 million).

Dans le monde, selon une récente étude de comScore Media Metrix, ce sont les MSN Spaces de Microsoft qui dominent, avec 101 millions de visiteurs uniques, devant les 36 millions de visiteurs de MySpace.

Outre ce gros plan sur la blogosphère, l'étude de Médiamétrie s'attarde pour la première fois sur les sites estampillés « Web 2.0 », dont le point commun est de « proposer un système simple de production et de partage de contenus par les internautes que ce soit des contenus textes, audio, vidéo,... ». Grand vainqueur, le site Dailymotion. Pendant français de YouTube, ce site de partage de vidéo affiche près de 50 millions de pages vues et 3,4 millions de visites mensuelles. Podemus, portail de podcast, 1,2 million de pages vues et 240.000 visites. Quant à Agoravox, qui se veut le « média citoyen » en ouvrant ses colonnes aux internautes, il se hisse à plus de 600.000 pages vues et près de 230.000 visites. Moins que ce skyblog sur les « rondes vivantes » ...

La Chronique du [CyberKabyle].