Tamanrasset : Dernière étape avant la fin du monde.
Dans le désert algérien, une guitare électrique. C’est Tamikrest. Le groupe chante la colère et la douleur des Touaregs, peuple de nomades obligés de se sédentariser. Long reportage chez les enfants de Tinariwen à Tamanrasset et jusque dans les dunes, pour une nuit de musique à la belle étoile.“Le monde a changé. Les nomades ne connaissaient pas l’électricité, les voitures, ils voulaient vivre libres. Ils traversaient les pays avec les caravanes. Dans le Hoggar, il est désormais rare de voir un chamelier. Ils ont vendu leurs chameaux pour acheter des 4x4. L’ancien marché, c’est la catastrophe, il n’y a que des jeans et des T-shirts partout, plus rien de traditionnel. Ici, on leur construit des petites maisons à étage. Comment des Touaregs peuvent-ils vivre là-dedans ? Impossible, ils sont habitués à l’espace, à vivre avec leurs animaux. Surtout les vieux. Ils ne vivent pas sur du carrelage, dans du ciment. Certains vieux sont tombés malades à cause de ce mode de vie. Avant ils marchaient tranquillement, sans bruit, ils ne connaissaient que le sable. Les Touaregs ne gagnent rien à ce mode de vie, ils ont tout sacrifié. Ils pourraient profiter du tourisme mais il n’y a pas de développement touristique à cause des terroristes qui se cachent dans le désert. J’espère que la nouvelle génération va au moins garder les traditions.”
Les Chroniques du [CyberKabyle].
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