Les élus et les entrepreneurs ainsi que les investisseurs locaux se sont rencontrés, mercredi 19 décembre, sur initiative commune de M. Bettache, président (FFS) de l’APW (équivalent du conseil général de département) et la section locale de la Confédération nationale des patronats présidée par M. Hocini.
Bureaucratie étouffante et absence de stratégie de développement économique. Faire sauter les verrous des multiples blocages
Selon le quotidien La Nouvelle République, « dans son allocution d’ouverture, le président de l’APW, M. Bettache, s’est interrogé sur les retards accusés en matière de programmes et de projets de développement social et économique de la région. Il réitèrera ensuite les slogans chers à son parti, le FFS, qui consistent en la revendication d’une large décentralisation des pouvoirs, la moralisation de la vie publique et la diversification du potentiel productif, avant de dénoncer la mauvaise gestion des tissus industriels et l’approche de gestion du patrimoine foncier. Pour clore son intervention, M. Bettache propose la mise en place d’un groupe de travail mixte, dont la mission est de réfléchir sur les voies et moyens d’intensifier le flux d’investissement dans notre région, ainsi que les de faire sauter les verrous des multiples blocages rencontrés sur le terrain. »
De son côté, M. Hocini, président de la CAP (Confédération algérienne du patronat) à Béjaïa, a idiqué, non sans amertume, que notre wilaya « régresse » en matière d’investissements et de développement à cause des obstacles multiples que rencontrent les créateurs de richesses. Il parlera de la bureaucratie, des lenteurs de l’administration et de la fiscalité qui n’incite pas à investir, ainsi que du comportement négatif des banques.
Ainsi selon la quotidien La Tribune, « Dans ce constat, il est surtout relevé l’absence quasi totale d’une vision stratégique d’investissement et de développement économique qu’illustrent « plusieurs cas d’aberrations ». La CAP citera l’exemple de Cevital qui fait face au « silence incompréhensible de l’administration ». Cette entreprise avait introduit des dossiers d’investissement pour le lancement de quatre méga-projets pouvant générer plus de trois mille emplois directs permanents, mais, à ce jour, aucune suite n’a été réservée à cette demande. Le même « silence incompréhensible » a été également réservé par l’administration à un investisseur niçois (France) venu en Algérie, selon la CAP, « avec l’idée d’un projet bien ficelé d’aménagement d’un port de plaisance dans le bassin du port de Béjaïa tout à fait indiqué pour notre région et parfaitement en phase avec la politique du gouvernement qui ne cesse d’insister sur le développement de l’industrie du tourisme génératrice de milliers d’emplois en amont et en aval ». La CAP a relevé aussi des cas d’implantation de projets « sans maturation et sans études d’impact ». L’absence de toute coordination entre l’administration et les élus a parfois conduit au blocage de beaucoup de projets d’investissement : cas du promoteur Lalaoui, mais aussi de l’entreprise Auvisat et celle de Meheleb. L’investisseur Tighidet attendait vainement que sa situation de blocage à El Kseur soit levée par l’administration après qu’elle se fut engagée à le faire. »
La thèse du complot contre la région a plané
La récession économique de la région, connue il n’y a pas si longtemps, comme étant le troisième pôle économique à l’échelle nationale, de même que le détournement des investisseurs étrangers vers d’autres wilayas, accrédite la thèse d’une conspiration contre la région. Ainsi La Nouvelle République rapporte que « les élus et les opérateurs économiques de la région n’ont pas manqué aussi de relever ce fait étrange qui consiste en l’implantation de toutes les directions régionales des entreprises publiques et autres institutions hors wilaya alors que leurs bases d’activité principale sont dans la capitale des Hammadites, à l’exemple des directions régionales des Douanes, de Sonelgaz et des impôts, implantés à Sétif. » A cela s’ajoute la Chambre de commerce et d’industrie de la Soummam, bizarrement située à Setif, et la fermeture de l’aéroport de Béjaia sans doute au profit de celui tout neuf de Sétif.
Petit à petit, la thèse du sabotage économique des wilayas kabyles par l’Etat central, jusqu’ici cantonée au milieu autonomiste, semble se répandre et former un consensus chez les acteurs politiques et économiques de la région.
(sources : La Tribune, La Nouvelle République, Le Jour d’algérie)
La Chronique du [CyberKabyle].
1 commentaire:
rtuou sont les vrais kabyles de lalgerie de demain je vaudrais dire un mot au pouvoir sans la kabylie pas dalgeie
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