« Les Objectifs du millénaire pour le développement et les peuples autochtones : redéfinir les objectifs » est le thème choisi pour la 5e session de l'Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones (UNPFII) qui se réunira du 15 au 26 mai au siège de l'ONU à New York, indique un communiqué publié vendredi.
Plus de 1 200 membres de communautés autochtones, représentants d'États Membres, d'Organisations non gouvernementales (ONG) poursuivront leur réflexion sur les stratégies à adopter à travers le prisme des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), ajoute le communiqué.
« Le moment choisi pour cette réunion est très important, tout particulièrement parce que les gouvernements sont en train d'intensifier leurs efforts par rapport aux OMD. La prochaine session exigera que les peuples autochtones soient inclus dans tous les processus d'évaluation et de suivi relatifs aux progrès réalisés dans les OMD. La collecte de données nécessaires, condition préalable à une évaluation précise, pour comprendre en particulier la place des communautés autochtones dans ce processus, sera mise en relief lors de la réunion », a déclaré Elissavet Stamatopoulou, Chef du Secrétariat de l'Instance permanente, au Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies.
Adoptés par les Etats Membres en 2000, les ODM visent notamment à réduire de moitié la proportion de la population dans le monde dont le revenu est inférieur à un dollar par jour d'ici à 2015. Ils visent aussi à parvenir à l'enseignement primaire universel, à promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes. Ils visent à réduire de deux tiers le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans et à réduire de trois quarts le taux de mortalité maternelle et à stopper la propagation du VIH/sida.
S'ils sont de divers horizons géographiques et culturels, les peuples autochtones partagent les mêmes difficultés, rappelle le communiqué. « Manque de soins de santé de base, accès limité à l'éducation, perte du contrôle de leur terre, pauvreté accentuée, déplacements forcés, violations des droits de l'homme et marginalisation économique et sociale » sont les principales difficultés de ces populations.
L'Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones a été créée par le Conseil économique et social (ECOSOC) en juillet 2000 avec pour objectif de fournir des conseils sur les questions autochtones au système des Nations Unies et de sensibiliser l'opinion publique à ces questions.
L'Instance permanente comprend 16 experts indépendants qui y siègent à titre personnel.
Les efforts visant à mettre en évidence les questions autochtones à un niveau international et intergouvernemental ont commencé en 1923 lorsque le chef Haudenosaunee Deskaheh s'est rendu à Genève pour s'adresser à la Société des nations (SDN) et défendre le droit de son peuple à vivre sur sa terre et selon ses lois et sa foi.
Le chef maori Ratana fit le même voyage à Genève en 1924 pour plaider la cause de son peuple. Bien qu'ils n'aient pas été autorisés à prendre la parole devant la SDN, leur vision a nourri les générations suivantes, rappelle le communiqué.
La participation des représentants autochtones aux débats et aux programmes qui les touchent est une priorité de premier ordre pour l'Instance permanente.
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