"Les assaillants, qui seraient commandés par un ancien officier déserteur de l'armée nationale, ont usé de camionnettes armées de mitrailleuses pour lancer l'assaut contre cette ville située au pied du massif de l'Adrar des Ifoghas, aux confins de l'Algérie et du Niger".
"Ils ont pris l'ensemble de la ville", a confirmé à Reuters le correspondant à Kidal de l'Agence malienne de presse et de publicité, Jean-Pierre Tita. Deux stations de radio locales ont été occupées et des véhicules saisis par les assaillants.
Des coups de feu retentissaient toujours dans la localité sans que l'on sache si les affrontements ont fait des victimes.
Kidal est au coeur du Nord désertique du Mali où des nomades touaregs s'étaient soulevés au début des années 1990 en affirmant être négligés et marginalisés par le pouvoir central.
Les deux camps ont fini par faire une paix prévoyant, notamment, une intégration de combattants rebelles au sein de l'armée, mais sans faire taire totalement une agitation sporadique.
"DES DESERTEURS"
Pour les spécialistes de la question, la révolte touarègue n'est pas totalement supprimée et reste en sommeil dans ce pays sahélien enclavé qui est l'un des plus déshérité de la planète malgré son coton.
Selon une source militaire, les assaillants seraient des partisans du lieutenant-colonel Hassan Fagaga, un ancien officier et rebelle touareg qui a déserté avec un groupe d'hommes en février.
"Il s'agit de partisans de Fagaga, de déserteurs", a précisé cette source sous le sceau de l'anonymat.
D'après le correspondant de l'agence officielle, des renforts gouvernementaux ont été dépêchés à partir de Gao, une ville située sur la courbe du fleuve Niger à environ 300 km au sud-ouest de Kidal.
Redoutant une infiltration des islamistes radicaux du GSPC en provenance de l'Algérie voisine, les Etats-Unis ont mis en place un programme d'aide et de formation de l'armée malienne à la lutte contre le terrorisme.
Selon des sources touaregs cet evenement serait "une information pas très rejouissante pour une région qui commençait à peine à renaître suite à la decennie de rebellion. Ce soulevement risque fort de s'étendre dans tout le Pays Touaregs si le gouvernement malien ne passe pas par des négociations appropriées. Cette situation était prévisible à croire la tension qui regnait aussi bien au Niger qu'au Mali et cela même à travers les différents forum".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire